Trajectoire flottante – pourquoi et comment ?
Un solide qui se déplace dans notre atmosphère,
avec une vitesse initiale donnée,
dans une direction donnée,
terminera sa course vers le sol après avoir décrit une section de parabole,
avec la correction due à la résistance de l'air,
qui va infléchir cette section de parabole,
de façon d'autant plus visible que la masse volumique de l'objet est plus faible.
A condition que la forme de l'objet soit constamment symétrique selon l'axe de déplacement.
Si cette condition n'est pas remplie, on assiste à un phénomène de portance.
(Pensez à la forme de l'aile d'avion, bombée au dessus : l'air s'écoulant plus vite au dessus de l'aile, aspire celle ci vers le haut).
La déformation du ballon n'est pas forcément haut-bas, elle est encore plus intéressante quand elle est latérale.
Le ballon de volley ne subit aucun phénomène de portance quand la frappe est liftée : il accélère simplement encore plus vite vers le bas. Et ce genre de frappe est très lisible, sans incertitude.
Nous pensions que les trajectoires flottantes (service et attaque) provenaient d'une succession de déformations (cycles compression – décompression) de l'enveloppe, et pouvaient être provoquées par une frappe très sèche (nous disons : arrêtes ta main comme une planche au milieu du ballon, ça marche souvent).
Ce n'est pas faux, mais c'est insuffisant pour comprendre et provoquer la situation avec certitude.
On a pensé que les japonais (qui ont les leaders mondiaux des fabricants de ballons …) avaient trouvé une astuce avec la valve, au moment où ils ont inventé la manchette qui a surpris tout le monde (Bronze aux JO 1964 àTokyo) : ils avaient une telle réussite qu'on a tous essayé de frapper la valve.
Cela ne marche plus avec les nouveaux ballons : la masse de la valve est devenue bien trop faible.
Et les nouveaux ballons à 8 panneaux (au lieu de 18) sont beaucoup plus stables dans l'air : beaucoup moins de « coutures », et répartition très régulière de ces « coutures ». Constatez aussi que lors de leur mise en rotation, ces ballons tournent presque immédiatement selon leur axe principal.
Appel à un labo universitaire :
Analyser en détail le comportement des ballons (caméra haute vitesse), en variant les types de frappe, les vitesses initiales, les longueurs de trajectoire, les plages de pressions réglementaires.
Pour répondre aux questions
1. Peut on développer la frappe d'attaque flottante ? Est il intéressant de ne pas donner la vitesse maximale au ballon ?
2. Peut on déterminer une trajectoire et une vitesse qui maximisent le comportement erratique du ballon ?
3. A t'on intérêt à ne pas frapper le ballon en son centre ?
4. Quel type de frappe optimise la réussite d'une trajectoire flottante ?